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Pourquoi la peinture ?

En 2003, au retour d’un séjour humanitaire en Inde, Tani reprend ses pinceaux et l’encre du Chine. Le besoin d’exprimer ses émotions et de rendre hommage aux personnes qu’elle a rencontrées est le point de départ, et restera le point de départ de toutes ses créations.

Une série de travaux à l’encre donne vie à la série « Guerreras » (Guerrières), son hommage à la Femme. C’est alors qu’elle exploite son premier amour sur papier en utilisant les cosmétiques, maquillage et crèmes de toute sorte, et allie les pigments des fards aux textures crémeuses des crèmes et fonds de teint.

Inspirée par la vie des gens, leurs joies, leurs difficultés et leurs victoires, elle déploie sur ses créations les couleurs de la vie, ultime vainqueur des combats (séries « Burbujas » (Bulles) et

« Trozos » (Des bouts de quelque chose).

En perpétuelle exploration, elle choisit la peinture à l'huile comme médium central. Elle approfondit  l'utilisation de médiums tels que les pigments naturels. C'est avec minutie que Tani aborde la fabrication de  la peinture à partir des pigments des Ocres de France, et devient le temps d'une série naturelle, une chimiste-apprentie.  Autonome et curieuse en bonne autodidacte, elle affine ses connaissances techniques à travers ouvrages et documentaires sur les peintres du passé. Les revues d'art et son vif intérêt pour les découvertes en galeries constituent sa source de formation.

Elle rejoint la communauté d'artiste francophones ARTXTERRA en 2022 afin d'étendre ses curiosités et collaborations artistiques.

Le mouvement du monde, des civilisations et des sociétés raniment ses combats en tant que femme méditerranéenne. Attachée à cette Méditerranée en pleine mutation économique et à son littoral, attirée par le mouvement et les couleurs du monde marin, Tani poursuit ses créations sur toile comme une annonce de la grandeur de la Création. Partagée entre l'harmonie hypnotique de la mer et la décadence créée par l'Homme, Tani offre sa vision à la fois lucide et intuitive en apportant à ses créations des compléments de matières échouées sur le littoral.

Face au dilemme environnement  vs. peinture à l'huile qui requiert l'application de certains solvants, Tani est confrontée à cet autre sujet de bataille. Tani recycle les emballages encore trop importants à des fins de créations ou de conditionnement pour ses mélanges. Elle évite de jeter les solvants dans la nature, et réutilise les résidus dans certaines de ses créations sur chutes de bois par exemple.

C'est dans un voyage permanent entre alliance de tonalités vives et textures voluptueuses, que Tani nous embarque, depuis les batailles intérieures aux combats pour la Vie.

Une femme qui aime sa famille, là où elle vit, la nature et le ciel.

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